Louis XIV, vingtième d’écu aux trois couronnes, sur 5 sols aux insignes !!

Louis XIV, vingtième d’écu aux trois couronnes, sur 5 sols aux insignes !!
Louis XIV, vingtième d’écu aux trois couronnes, sur 5 sols aux insignes !!

Louis XIV, vingtième d’écu aux trois couronnes, sur 5 sols aux insignes !!.

A/ LVD. X[IIII. D. G. – FR. ET. NAV. REX]. Buste à droite du Roi, cuirassé à l’antique.
R/ [(soleil) SIT. NOMEN. DOMINI. BENEDIC]TVM (différent) (date). Trois couronnes posées un et deux en triangle, séparées par trois lis ; différent d’atelier au centre.
Dy.cf 1572
Argent – 1,23g – 19,0mm – 6 h.
RRR. TB

Notre description correspond au vingtième d’écu aux trois couronnes de Louis XIV (Duplessy 1572). Une grande partie des légendes manque car notre exemplaire est surfrappé sur une autre monnaie dont on perçoit le buste de Louis XIV au droit, en tête-bêche du précédent. Une partie de la légende de la monnaie sous-jacente est visible : LVD. XIIII. D. G. (soleil) [///]. Au revers, avec l’axe à six heures, la main de Justice et le sceptre en sautoir, entre trois lis posés deux et un, sous une couronne. Cette monnaie sous-jacente est donc une pièce de cinq sols aux insignes fabriquées entre 1702 et 1704 (Duplessy 1567). L’atelier de frappe du cinq sols aux insignes est identifiable par un différent sous le buste du Roi, un carreau ou petit losange, utilisé à Aix-en-Provence par le maître Jean-Joseph Cabassol (1679-1708). Selon Droulers, l’atelier d’Aix a frappé le cinq sols aux insignes en 1702 (1.153.733 exemplaires réformés) ainsi qu’en 1703 (56.426 exemplaires réformés, millésime non retrouvé). Un premier examen de notre exemplaire montre un aspect fruste de cette monnaie ainsi que des caractères assez fins et maladroits dans les légendes. D’autre part, élément troublant, le principe des réformations n’existait pas pour le type aux trois couronnes qui fut uniquement frappé sur des flans neufs, ce qui nous a incité à pousser plus loin notre examen. Nous avons pu retrouver pour comparaison un exemplaire du vingtième d’écu aux trois couronnes frappé à Toulouse en 1710 (stock Laurent Fabre). Ce dernier montre des caractères fins dans les légendes, il montre un différent avant la date : une petite tour pour le maître Nicolas Marchand de la Tournelle (1698-1715). On notera que la tour est détaillée sur cet exemplaire de 1710, avec un aspect renflée. Les caractères sont réalisés à l’aide de poinçons dans le coin. Sur l’exemplaire surfrappé, par contre, le différent tour est grossier. Les lettres sont fines et assez mal taillées. Les couronnelles du revers sont différentes sur les deux exemplaires : alors qu’elles sont identiques sur l’exemplaire de 1710 et donc probablement réalisées à l’aide de poinçons, elles sont différentes sur celui de 1711 et certainement taillées directement dans le coin. Un point important reste toutefois à souligner : la tranche de notre exemplaire est cordonnée ! Or, sur les pièces de cinq sols aux insignes, la tranche est lisse.. Le cordon de la tranche ayant été réalisé à partir d’une machine à cordonner la tranche, il nous faut admettre le caractère officiel ou du moins très organisé de l’atelier de fabrication. 1/ Notre exemplaire de 1711 est une fausse réformation, du vingtième d’écu aux trois couronnes, imitant un exemplaire de 1711 Toulouse, sur un cinq sols aux insignes de l’atelier d’Aix-en-Provence. Comme on voit mal un faussaire isolé aller jusqu’à ce niveau de perfection sur une pièce de ce module et très fine en allant cordonner la tranche, notre exemplaire aurait alors pu être réalisé dans le cadre d’un atelier de faux monnayage clandestin très organisé tel celui de Neuchâtel en Suisse, au plus tard au début du règne de Louis XV. On notera au passage l’ignorance des faussaires concernant l’absence du principe des réformations sur le type aux trois couronnes ! 2/ Le marquage de la tranche a aussi pu être réalisé de façon mécanique dans un atelier officiel comme Toulouse. Puis, le « flan » de cinq sols aux insignes a été surfrappé à l’aide de coins gravés de façon frauduleuse ou du moins très peu soignée, sans doute par quelques ouvriers fraudeurs. Cette hypothèse semble peu envisageable en pratique. 3/ Enfin, la dernière hypothèse est celle d’une fabrication officielle aberrante : un flan de cinq sols aux insignes s’est retrouvé pour une raison indéterminé avec les flans destinés au monnayage du vingtième d’écu aux trois couronnes. Le cordon de la tranche montre qu’il n’a pu être ajouté qu’au début de la fabrication des flans. Les flans, avec notre cinq sols, sont marqués sur la tranche d’un fin cordon puis monnayés. La frappe est dans notre cas une surfrappe et altère la qualité de notre exemplaire ce qui provoque une réformation inédite ! La monnaie est ensuite mise en circulation

Vendu

Produit en Favoris
  • Date : 1711
  • Atelier : Toulouse
  • Métal : Argent
  • Poids : 1,23 g.
  • Diamètre : 19 mm.
  • Axe : 6 h.
RRR TB